Articles
Le genre dans les négociations sur le climat: histoire, controverses et le Plan de Belém
Du 10 au 21 novembre, lors de la COP30 à Belém, au Brésil, une divergence fondamentale sur la définition du terme “genre” a bloqué les négociations sur le nouveau Plan d'Action pour l'Égalité des Genres (Gender Action Plan, GAP). Des pays plus conservateurs, tels que l'Iran, la Russie et l'Argentine, ont demandé une version basée sur un genre biologique binaire, classé comme masculin ou féminin, sans mentionner les rôles sociaux et les inégalités structurelles entre les hommes et les femmes. Le terme est considéré comme controversé en raison de ses multiples interprétations, influencées par différentes traditions, religions et identités de genre, ce qui finit par créer des camps opposés qui ont du mal à dialoguer sans conflits. Le genre finit par tomber dans le domaine des concepts, comme beaucoup l'appellent, à forte charge politique.
Mettre en lumière l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes dans les révisions actuelles des CDN à la COP30
Lors de la COP21, 195 parties ont signé l’Accord de Paris dans l’intention de freiner « l’augmentation de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2ºC par rapport aux niveaux préindustriels ». Pour atteindre cet objectif, elles ont introduit les Contributions Déterminées au niveau National (CDN), dans lesquelles toutes les parties à la Convention doivent élaborer des plans d’action climatique incluant des efforts d’atténuation et d’adaptation, impliquant plusieurs acteurs et secteurs de l’économie, et offrant des opportunités uniques d'intégrer le genre. Les CDN constituent le principal mécanisme des politiques climatiques nationales dans le cadre du budget propre du pays. Elles doivent donc inclure, orienter et prendre en compte et concerner les personnes les plus touchées.